La salamandre est un animal porteur d’un symbolisme très fort.
De tout temps les Hommes l’ont assimilé à l’élément feu, lui prêtant la capacité d’y survivre et même de pouvoir l’éteindre.
Dans les faits les salamandres, vivant dans les sous-bois humides et se cachant dans les vieilles souches, se retrouvaient dans les cheminées quand le bois les abritant venait nourrir le foyer.
Cette image de la salamandre « émergeant » du feu domestique pour le fuir, a largement contribué à sa mystique réputation.
Les paléontologues identifient la présence de la salamandre sur Terre à plus de 35 millions d’années, ce qui fait d’elle une véritable survivante des mouvements climatiques traversés.
En bon symbole de la résilience elle possède aussi la capacité de régénérer chacun de ses membres si l’un deux se trouve amputé.
En alchimie on l’associe au Phénix qui renaît de ses cendres et on lui attribue l’étape de l’oeuvre au rouge « Rubedo » qui signe le passage du « Petit Oeuvre » (régi par les énergies lunaires) au « Grand Oeuvre » (en lien avec les énergies solaires).
Croiser la route d’une Salamandre indique qu’une profonde transmutation intérieure est en cours, et pas des moindres car elle est associée à la prise de conscience profonde que nous ne sommes rien, et tout en même temps, l’égo reprend sa juste place en permettant l’équilibre entre âme, esprit et corps.
Attachée au sentiment de Foi profonde, la Salamandre nous montre comment puiser dans notre feu intérieur pour nous régénérer, ce petit animal serait capable de vivre plus d’un siècle, et la légende la rend même immortelle.
Avant même son accession au trône François Ier adopte la Salamandre comme emblème et fait sienne sa devise « Nutrisco et extinguo » ( je nourris et j’éteins) sous-entendant sa capacité à alimenter le feu de l’amour, de la vertu et de la foi et à éteindre celui des passions destructrices et des conduites impies.
Fascinante et énigmatique la Salamandre porte en elle les secrets de la transcendance et tout comme l’abeille avec qui elle partage les couleurs d’or et de noir, elle est une clé de voûte bien souvent invisible de l’écosystème de nos forêts.